Quand on dit biodiversité, on parle d’une certaine biodiversité qui nous permettrait d’assurer la pérennité de notre espèce
La mésange à tête bleue se nourrit d’insectes dont certains qui pollinisent les fleurs du saule gris.
En 2021, m’engageant fraîchement sur les chemins de l’action 🧗🏽♀️, j’ai voulu connaître la définition précise de biodiversité car on ne peut résoudre un problème si on n’en comprend pas la substance, ai-je pensé🧐.
Je suis tombée sur le glossaire de l’IPBES, ce groupe intergouvernemental de l’ONU en charge des questions de biodiversité depuis 1992. Pour l’IPBES, la biodiversité c’est “La variabilité parmi les organismes vivants de toutes origines, y compris les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, ainsi que les complexes écologiques dont ils font partie. Cela inclut la variation des attributs génétiques, phénotypiques, phylogénétiques et fonctionnels, ainsi que les changements d'abondance et de répartition dans le temps et dans l'espace au sein et entre les espèces, les communautés biologiques et les écosystèmes”.
Ouille, ouille, ouille! Variabilité… 🙄, écosystèmes, complexes écologiques 🧐, attributs génétiques, phénotypiques, phylogénétiques, fonctionnels🤒…communauté biologiques…neurones emmêlés…🫠
Bon, il y a le site du Muséum national d’histoire naturelle pour nous reformuler tout ça : “La biodiversité, c’est ce qu’il y a de vivant et qui s'observe à toutes les échelles : au sein d’une même espèce, entre différentes espèces et entre communautés d’espèces d’un milieu donné”. Tout de suite, l’image d’échelles🪜, de toile 🕸️ qui se tisse au sein d’un énorme amas de toute forme de vie se forme dans mon esprit. Mais ça reste bien flou tout ça!😶🌫️
Je poursuis ma quête donc et je tombe sur la définition de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) que j’aime bien pour la mention claire qu’elle fait des interactions entre espèces et des espèces avec leurs milieux. Elle dit ceci : “La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux”. Mis à part écosystème… ça passe. 😮💨
Mais il manque quelque chose… enfin, je crois car ces définitions ne donnent pas à voir les préoccupations qui les ont fait émerger dans les années 90: le besoin de préserver un certain équilibre favorable à la vie humaine 🍼👨🏽🌾sur Terre. La biodiversité d’il y a 3,8 milliards d’année n’est pas celle d’il y a 450 millions d’années lorsque les plantes 🌱 migrent vers la terre ferme, ni celle d’il y a 300 000 ans (apparition de l’homo sapiens)👩🏻🏫.
Quand aujourd’hui nous parlons de biodiversité, sommes-nous intéressés par la biodiversité d’il y a 66 millions d’années, période de disparition des dinosaures? 🦕
Eh non! Sans pouvoir caractériser la biodiversité qui nous intéresse, il me semble que nous voulons parler de celle de ces derniers centenaires ou décennies, celle qui avait lentement cours avant la révolution industrielle, c’est-à-dire une certaine biodiversité qui nous permettrait d’assurer la pérennité de notre espèce.
Disons-le nous! car reconnaître que notre vision de la biodiversité est anthropocentrée reviendrait enfin à accepter l’idée que notre survie sur Terre dépend des autres espèces, de minéraux et de roches, de bactéries et de virus, de plantes, de champignons et d’animaux, … avec lesquels notre espèce a co-évolué sur des centaines de milliers d’années.
Que la biodiversité revienne dans nos jardins! pour nous, nos enfants et leurs enfants!